La rue est sale
On n'y chante plus
On s'y croise à peine
Ceux qui s'y promènent
Y parlent si bas
Que la rue est morte
Rues d'usines
Toute tachée d'huile
Tombée des machines
Je ne vois plus d'enfants
Jouer dans vos rigoles
La rue est folle
Comme
un mendiant
Je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger, ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur
Ils me regardent
Il n'est pas questions d'amitié
Leurs sourires ils se les gardent
Dans cette ville où je suis né.
Ma
ville est triste
Cent mille personnes
Et personne n'existe
Les courants de monnaie
Traînent mille fantômes
Comme un seul homme
Ma ville est grise
Des couloirs de béton
Aux porches des églises
Tout deviendra si noir
Qu'il n'y a plus de remède
Ma ville est laide.
Comme
un mendiant
Je me promène
Personne pour me dire bonjour
Je suis un étranger, ma mère
Dans la ville où j'ai vu le jour
Comme un voleur
Ils me regardent
Il n'est pas questions d'amitié
Leurs sourires ils se les gardent
Dans cette ville où je suis né.
Mais
demain
Demain si tu veux
Tout demain
Demain tous les deux
On refera ma ville
Ma
ville
Mais demain
Demain si tu veux
Tout demain
Demain tous les deux
On refera ma ville
Ma ville
Francis
CABREL
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