VIET NAM

 
 
Gouvernement
 
Démographie
 
Langues
 
Rencontrs et mariage
 
Vie en société
 
Loisirs
 
A table
 
Enseignement
 
Histoire contemporaine
   
   
   
   
   

Gouvernement

  Le Viêtnam est une république socialiste à la tête de laquelle se trouve un président, assisté d'un Premier ministre et d'un Conseil des ministres. Le secrétaire général du Parti communiste exerce également un pouvoir important. Le Parti communiste vietnamien est l'unique parti légal. L'Assemblée nationale (Quoc-Hoi) est composée de 395 membres, élus pour cinq ans au suffrage universel. Le droit de vote s'obtient à 18 ans.


Démographie

  Le Viêtnam possède une longue histoire qui remonte au XIe millénaire av.  J.-C : les plus anciens vestiges découverts dans cette région sont datés en effet du paléolithique et du mésolithique. La grande majorité de la population est d'origine vietnamienne; le reste de la population est composé de Chinois et de plus de quarante groupes minoritaires, chacun possédant sa propre langue et sa propre culture. Une importante minorité khmère se trouve dans le Sud du pays. Actuellement, le gouvernement procède au déplacement des Vietnamiens de souche des zones de forte densité de population vers les régions montagneuses moins peuplées.
La population du Viêtnam est estimée à 74,5 millions d'habitants , la croissance démographique annuelle est de 2,2 % . Les deux cinquièmes environ de la population ont moins de 15  ans et seulement 5 %  a plus de 65  ans. La densité de population est de 225 habitants par km². Un cinquième environ de la population est urbaine, la majorité des Vietnamiens vivant en milieu rural dans les deltas du fleuve Rouge et du Mékong et le long des plaines côtières. Les plus grandes villes sont Hå Chí Minh-Ville, l'ancien Saïgon (environ 3,5  millions d'habitants), et Hanoi (1,2  million d'habitants).


Langues

  Le vietnamien est la langue officielle, cependant il existe différents accents entre le Nord, le Centre et le Sud. De nombreuses minorités ethniques parlent leur propre langue, mais le vietnamien est la langue enseignée dans les écoles. Les langues étrangères les plus enseignées sont l'anglais, le français et le russe.


Rencontres et mariage

  Dans les villes, les jeunes vont généralement dans les cafés ou au cinéma en couple. A la campagne, ce sont plutôt des groupes d'amis qui se forment. Par tradition, les mariages étaient arrangés par les parents, mais, aujourd'hui, les gens choisissent leur compagnon. Les hommes se marient en moyenne à 25 ans, les femmes à 23 ans.
Les membres d'une même famille entretiennent d'étroites relations et s'apportent mutuellement aide et soutien quand cela est nécessaire. Dans les zones rurales, tous les membres de la famille élargie partagent le même toit, tandis que dans les zones urbaines la famille nucléaire est de plus en plus fréquente. En moyenne, un ménage est constitué de six membres.


Vie en société

  Généralement, les Vietnamiens se serrent la main lors des rencontres ou des adieux. L'utilisation des deux mains jointes ainsi qu'une légère inclination de la tête constituent une marque de respect. Dans les zones rurales, les personnes âgées qui ne tendent pas la main sont saluées d'une légère inclinaison de la tête. Une femme inclinera légèrement la tête plutôt qu'elle ne tendra la main. Les noms vietnamiens commencent par le nom de famille suivi du prénom. Par exemple, dans le nom Nguyen Van Duc, Nguyen est le nom de famille. Les gens s'appellent par leur prénom; cependant, ils ajoutent un titre qui précise la nature de la relation à l'autre. Ces titres sont davantage liés à la famille qu'à la profession. Par exemple, entre collègues, le plus jeune associera au prénom le titre de anh (grand frère). Une salutation verbale courante consiste à associer au prénom et au titre l'expression xin chao. Mais le vietnamien étant une langue tonale, xin chao peut avoir six significations différentes, dont une seule signifie Bonjour. Des distinctions liées au sexe et au degré de connaissance accompagnent également le salut.
Les Vietnamiens ont un grand sens de l'hospitalité et se sentent gênés de ne pouvoir acceuillir dans les meilleures conditions un visiteur qui ne se sera pas annoncé. Les cadeaux ne sont pas obligatoires, mais ils sont appréciés. On apporte généralement des fleurs, de l'encens ou du thé. Les hôtes apprécient également les attentions destinées à leurs enfants ou à leurs parents âgés.


Loisirs

  Les Vietnamiens apprécient les sports collectifs comme le volley-ball et le football. Le badminton, le tennis de table, la natation et le tennis sont aussi très populaires. Dans les villes, il est fréquent de rencontrer dans la rue, tôt le matin, des gens de tout âge s'adonnant au jogging, au tai chi chuan (une sorte de combat simulé ralentie avec une décomposition des mouvements), au yoga ou à la gymnastique en groupe.


A table

  Le riz est l'aliment de base au Viêtnam. Une sauce à base de poisson fermenté appelée nuoc mam est le principal assaisonnement; elle est utilisée pour relever les plats et on y trempe également certains aliments. La cuisine vietnamienne comprend une grande variété de plats et des spécialités régionales sont souvent servies aux convives.
Au Viêtnam, on utilise des cuillères pour manger la soupe et des baguettes pour les autres plats. Les gens ont pour habitude de se servir dans les plats disposés sur la table et déposent les mets dans leur bol de riz; ils tiennent toujours le bol en mangeant. Le thé, le café et la bière sont les boissons courantes mais souvent, ils ne sont servis qu'en fin de repas.


Enseignement

  L'éducation a toujours bénéficié d'une grande attention au Viêtnam et l'enseignement primaire est gratuit pour tous à partir de 5 ans. Dans certaines régions, les équipements scolaires ne peuvent pas accueillir tous les enfants et les élèves n'assistent donc aux cours qu'environ quatre heures par jour. La semaine d'école se déroule du lundi au samedi. Tous les enfants sont encouragés à terminer leurs études secondaires. L'enseignement universitaire n'est plus gratuit et la sélection est sévère pour un nombre de places limité. Des universités privées sont aussi en cours de création.


Histoire contemporaine

  Les Japonais occupèrent le Viêtnam, qui appartenait à l'époque à la colonie française de l'Indochine, pendant la Seconde Guerre mondiale. A la fin du conflit, les troupes du Viêt-minh (Ligue révolutionnaire pour l'indépendance du Viêtnam, créée en 1941) d'Hô Chi Minh pénétrèrent dans Hanoi et proclamèrent l'indépendance de la république démocratique du Viêtnam. En vertu des accords de Potsdam, les Chinois occupèrent le pays au nord du dix-septième parallèle et les Britanniques au sud. Très vite, les Français sur les ordres du général Leclerc s'installèrent à nouveau à Saïgon. En mars 1946, le gouvernement français reconnaissait la république du Viêtnam comme État libre faisant partie de la Fédération indochinoise et de l'Union française. Pourtant, après l'échec de la conférence de Fontainebleau pendant l'été 1946, le bombardement de Haiphong par les Français en novembre et le coup de force du Viêt-minh à Hanoi, la guerre devint inévitable. Elle dura sept ans et s'acheva par l'encerclement du camp retranché de Diên Biên Phù par les troupes du général Vo Nguyên Giáp et enfin par sa chute en mai 1954. Cette défaite militaire française conduisit aux accords de Genève en juillet 1954. Ces accords prévoyaient la partition temporaire du Viêtnam en deux États situés respectivement au nord et au sud du dix-septième parallèle et la tenue, en 1956, d'élections nationales destinées à réunifier le pays.
Au Nord fut instaurée, sous la présidence d'Ho Chi Minh, une République démocratique alliée à l'URSS et à la Chine. Le régime du Sud, gouverné par le Premier ministre Ngô Dình Diêm, était opposé aux accords. En 1955, Diêm proclama une république du Viêtnam dont il fut élu président. Des actions de guérilla se développèrent entre le Nord et le Sud. En 1961, le gouvernement Kennedy alors en poste aux États-Unis, craignant la possible prise de pouvoir des communistes au Viêtnam, accrût son soutien au Viêtnam du Sud. Entre 1961 et 1964, le nombre de conseillers militaires américains venant en aide au gouvernement sud-vietnamien dans sa lutte contre le Front national de libération, appelé aussi Viêt-công (FLN) passa de 2 000  à 23 000. En 1965, le président Lyndon B.  Johnson autorisa les bombardements aériens du Nord. La guerre se propagea au Laos et au Cambodge, qui furent atteints par de violents bombardements, de même que le Viêtnam du Nord et les régions du Viêtnam du Sud sous l'emprise du FLN. La fin de la guerre coïncida avec le retrait des troupes américaines et la chute de Saïgon en avril 1975. Saïgon fut officiellement baptisée Hô Chi Minh-Ville, mais la plupart des Vietnamiens continuèrent à l'appeler Saïgon. Dans les trois pays constituant l'Indochine Viêtnam, Laos et Cambodge, les communistes prirent le contrôle du pouvoir. Des milliers de familles s'enfuirent, et beaucoup (les boat-people) s'embarquèrent clandestinement, avec des fortunes diverses. Ceux qui restèrent furent confrontés à des années difficiles de pauvreté, d'isolement et de répression.
En juillet 1976, le Viêtnam fut officiellement réunifié, devenant la république socialiste du Viêtnam, avec Hanoi pour capitale. Les États-Unis refusèrent de reconnaître le nouveau gouvernement.. En décembre 1978, le Viêtnam envahit le Cambodge, renversa le régime de Pol Pot et mit en place un gouvernement proche de Hanoi
En 1986, le secrétaire général du Parti communiste vietnamien Nguyen Van Lin lança le dôi mói : programme de réformes économiques visant à supprimer le système de planification centralisée et à encourager l'entreprise privée (ainsi que les investissements étrangers). A partir de 1989, le dôi mói se concrétisa réellement et le gouvernement y engagea toutes ses forces.
Le retrait de ses troupes du Cambodge permit au Viêtnam de solliciter le renouement des relations avec les États-Unis. Ceux-ci installèrent une antenne diplomatique à Hanoi en 1991 afin d'organiser la recherche des militaires américains portés disparus et d'amorcer le renouveau diplomatique. L'embargo diplomatique définitivement levé en février 1994 et en juillet 1995, le président Bill Clinton annonça la normalisation des relations sous réserve d'une coopération vietnamienne durable dans la recherche des disparus.