REPUBLIQUE TCHEQUE

 
 
Gouvernement
 
Démographie
 
Langues
 
Rencontrs et mariage
 
Vie en société
 
Loisirs
 
A table
 
Enseignement
 
Histoire contemporaine
   
   
   
   
   

Gouvernement

  République. La Constitution de 1993 stipule l'élection d'un président à la tête de l'État. C'est lui qui nomme le Premier ministre et qui dirige le gouvernement. Le corps législatif, bicaméral, est composé d'un Sénat de 81 membres et d'une Chambre des députés de 200 membres, qui, lors d'une session conjointe, élisent le président. Les membres du Parlement sont élus au suffrage universel direct par vote secret. L'âge légal du vote est 18 ans. La République tchèque est divisée administrativement en 75 districts.


Démographie

  Château d'eau naturel du cœur de l'Europe, dont les vallées s'ouvrent dans toutes les directions, les territoires de la République tchèque, Bohême et Moravie, furent peuplés par les Celtes dès le Ier millénaire av. J.-C.
Les habitants sont en majorité tchèques, les Moraves représentent presque un quart de la population tandis que les Slovaques ne forment qu'un petit groupe. Les autres minorités sont des Polonais et des Silésiens dans le nord de la Bohême, des Roumains, des Bulgares, des Ukrainiens, des Russes et des Grecs dans le Sud et l'Est. Les Tsiganes sont officiellement estimés à 0,3 % de la population.
La population de la République tchèque est estimée à 10,3 millions d'habitants (1995 ).


Langues

  Le tchèque est une langue slave similaire au slovaque mais qui a également des liens avec le polonais, le croate et le russe. Le tchèque s'écrit avec l'alphabet latin, avec quelques variantes de lettres et d'accents. Les groupes minoritaires parlent leur propre langue. De nombreuses personnes âgées connaissent l'allemand. Le russe étant obligatoire à l'école sous le régime communiste, beaucoup de plus jeunes le parlent. L'apprentissage de l'anglais se répand.


Rencontres et mariage

  Les jeunes gens apprécient la vie collective et passent souvent leurs moments de loisirs en groupes, que ce soit pour aller au cinéma ou au théâtre, partir en randonnée ou camper, assister à des concerts ou danser dans les discothèques. La plupart des hommes sont mariés à 30 ans, les femmes le sont un peu plus tôt. Pour les citadins, la plupart des mariages sont célébrés à l'hôtel de ville, et seuls y assistent la famille proche et les amis intimes. Un déjeuner ou un dîner familial est ensuite offert dans un restaurant ou un hôtel à proximité. Complet-veston pour l'homme et robe courte pour la femme, le mariage se fait sans apprêt vestimentaire. Mais depuis quelque temps, on aperçoit des robes plus élégantes et des smokings. De même, le mariage religieux est fréquemment célébré après la cérémonie civile, et les lunes de miel redeviennent à la mode. En milieu rural, la fête peut durer toute la journée; les invités sont plus nombreux, et l'on y voit des costumes traditionnels.
La plupart des familles urbaines de la République tchèque n'ont pas plus de deux enfants. Les deux parents travaillent généralement à l'extérieur, mais les femmes ont habituellement la charge du foyer et des enfants.Les maisons ne sont pas très nombreuses dans les centres urbains; aussi beaucoup de familles vivent-elles dans de grands complexes construits dans les banlieues. Les mères de famille bénéficient de plusieurs mois de congés de maternité, d'une allocation de naissance et de services de garderie. Les parents se considèrent comme responsables de leurs enfants jusqu'à leur indépendance financière. En retour, ceux-ci les prendront en charge quand ils seront âgés.


Vie en société

  Se serrer la main quand on se rencontre est une pratique courante. Les saluts courants sont TÆší me (Ravi de vous rencontrer) ou Dobry den (Bonjour). Pour dire au revoir, c'est na shledanou qui est employé dans les relations formelles et ¹au dans les autres. Ahoj est l'équivalent de Salut. La réponse faite à DÆkuji (Merci) est Prosim (Je vous en prie), qui signifie plus précisément : Vous êtes le bienvenu. Quand on entre dans un lieu public, il est d'usage de dire bonjour, et au revoir en le quittant.
Pour témoigner son respect, on s'adresse à une personne en l'appelant par son titre professionnel (ingénieur, docteur, professeur) suivi de son nom de famille. Il est courant de faire précéder le nom de quelqu'un de pan (monsieur) ou pani (madame); par exemple, une femme médecin serait saluée d'un dobry den, Pani Doktorko, suivi de son nom de famille. Les prénoms ne sont employés que lorsque l'on se connaît bien.
Les Tchèques considèrent leur maison comme un espace presque exclusivement privé et, en général, les visites à l'improviste sont assez rares. A part la famille et les amis proches, il est rare d'inviter chez soi pour autre chose qu'un verre ou un café. On préfère, pour dîner, aller au restaurant. Les amis se rencontrent souvent dans les cafés, les salons de thé et les bars à vin.
Les Tchèques retirent généralement leurs chaussures avant d'entrer dans une maison, à moins qu'ils en soient dissuadés par leurs hôtes. Les invités se voient offrir à boire ou, avant un repas, des hors-d'œuvre. Les femmes invitées peuvent proposer d'aider à la cuisine ou de faire la vaisselle, mais leur offre sera poliment déclinée. Ceux qui sont conviés à un repas apportent en général du vin, des chocolats ou des fleurs, ou encore des bonbons dans les familles qui ont des enfants.


Loisirs

  Les Tchèques, amoureux de la nature, partent souvent à la découverte des forêts, de la montagne et des lacs de leur pays. Certaines familles ont leur propre maison, avec des jardins attenants dans lesquels elles cultivent des fleurs, des arbres fruitiers et des légumes; il existe aussi des jardins collectifs, dans les banlieues. Camper, se promener, se baigner dans les lacs, cueillir des champignons et des baies et skier sont des activités répandues. De plus en plus de Tchèques aiment aussi profiter des opportunités, nouvelles pour eux, de voyager en dehors de leur pays.
Les sports les plus populaires sont le football, le tennis et le hockey sur glace. Parmi les autres activités de loisir, il y a la télévision, le cinéma ou les concerts, les dancings, le bricolage à la maison et les soirées en famille ou entre amis. Le soir, hommes et femmes se retrouvent souvent dans les bars pour bavarder autour d'un verre de bière.


A table

  Les Tchèques ont toujours apprécié une cuisine assez riche et familiale, mais, au cours de la dernière décennie, ils ont adopté une cuisine plus simple (moins de sauces, des plats moins gras, plus de légumes). Le déjeuner commence d'ordinaire par une soupe suivie d'un plat principal, avec de la viande et des pommes de terre ou des pâtes. Un des plats courants est le vepéo-knedlo-zelo (rôti de porc avec boulettes de pâte et choucroute). Du jambon sur un pain et des saucisses dans un pain au lait peuvent être achetés aux vendeurs de rue.
Bien que le petit déjeuner soit généralement copieux, le déjeuner est traditionnellement le principal repas de la journée. En revanche, le dîner se résume le plus souvent à une simple collation, une assiette froide par exemple. Peu d'hommes cuisinent; certains aident cependant aux tâches ménagères. Le chef de famille ou les invités se servent en premier. Dans beaucoup de familles, la conversation à table est limitée, à moins qu'un invité ne soit présent, et suit le cours qui lui est donné par le chef de famille.
Porter un toast est assez courant, dans des circonstances officielles ou non. Peu de Tchèques mangent régulièrement à l'extérieur.Dans les bars, il peut y avoir des serveurs distincts préposés aux boissons et à la nourriture; c'est alors le serveur en chef qui fera l'addition.


Enseignement

  La scolarité est obligatoire de 6 à 16 ans. Mais beaucoup d'enfants vont, auparavant, à l'école maternelle ou au jardin d'enfants. L'enseignement est gratuit. L'enseignement supérieur était également gratuit pour ceux qui réussissaient les examens d'entrée, mais, depuis 1994, les étudiants doivent payer un quart du droit d'inscription. Il y a 23 établissements d'enseignement supérieur, le plus ancien est l'université Charles, à Prague, fondée en 1348.


Histoire contemporaine

  Après la Première Guerre mondiale fut créée la Tchéco-Slovaquie (on supprimera le trait d'union dès 1920), formée de la réunion de la Bohême, de la Moravie et de la Slovaquie. Doté d'une constitution démocratique calquée sur les institutions de la République française de 1875, le nouvel État eut pour premier président Thomáš Masaryk. En raison de sa position stratégique au centre de l'Europe et de son puissant potentiel industriel, la Tchécoslovaquie se trouvait au cœur d'une lutte d'influence entre l'Allemagne et la France (jusqu'en 1925, c'est un général français qui fut chef d'état-major de la nouvelle armée). Très touchée par la grande dépression de 1929, divisée par les tendances séparatistes des Slovaques, qui reprochaient aux Tchèques d'imposer leur hégémonie, et surtout celles des trois millions d'Allemands installés depuis des siècles dans la région des Sudètes, la Tchécoslovaquie éclatait. En 1938, menacée d'invasion par l'Allemagne nazie, elle dut abandonner les territoires sudètes au lendemain de la conférence de Munich (30 septembre), qui vit triompher les visées expansionnistes hitlériennes face à l'impuissance des démocraties. En 1939, la Slovaquie proclama son indépendance et s'allia avec l'Allemagne, qui envahit les territoires tchèques, érigés en protectorat de Bohême-Moravie.
En 1945, sous l'égide de l'armée soviétique, fut installé un gouvernement de Front national. Mais les communistes, apparus comme principale force politique lors des élections de 1946, s'emparèrent du pouvoir lors du coup de Prague en 1948 et érigèrent la Tchécoslovaquie en démocratie populaire. Au cours des années cinquante, une industrialisation accélérée s'accompagna de purges intensives dans les rangs des dirigeants communistes.
Résistances et protestations contre les violations des droits de l'homme par le nouveau gouvernement se développèrent autour du mouvement de la Charte 77, malgré l'emprisonnement ou l'exil de ses dirigeants. En novembre 1989, la révolution de Velours mit fin au régime, après d'importantes manifestations conduites par le Forum civique tchèque (une coalition dirigée par l'écrivain Václav Havel, l'actuel président de la République) et son homologue slovaque, ainsi que le groupe Peuple contre la violence. A la suite de la victoire des nationalistes aux élections de 1992, les Premiers ministres tchèque et slovaque, Václav Klaus et Vladimir Meciar, n'ayant pu s'accorder sur le partage des pouvoirs, convinrent de la séparation pacifique de la Tchécoslovaquie en deux États. Ce fut chose faite le 1er janvier 1993. Depuis, la République tchèque, avec plus de succès que la Slovaquie, a achevé sa transition vers la démocratie et poursuit son adaptation à l'économie de marché.