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Gouvernement
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Le Liban est une république
constitutionnelle. Le président, élu par l'Assemblée
pour six ans et non rééligible, se doit d'être un chrétien
maronite et le Premier ministre un musulman sunnite,
tandis que le président de l'Assemblée nationale sera
un musulman chiite. Depuis 1990, les chrétiens et les
musulmans ont le même nombre de sièges à l'Assemblée.
D'autres modifications sont intervenues en 1990, telles
que le transfert du pouvoir exécutif du président au
Premier ministre, de même que la formation du cabinet,
lequel comporte désormais autant de chrétiens que de
musulmans. À 21 ans, le vote est obligatoire pour
les hommes et autorisé pour les femmes ayant terminé un
cycle d'études primaires.
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Démographie
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La quasi totalité des Libanais sont
arabes. Les Arméniens, qui vivent principalement à Beyrouth,
représentent une minorité assez importante. La
population du Liban est estimée à 3 millions d'habitants ,
et la croissance annuelle à 3,3 % . Beyrouth,
la capitale, est la ville la plus importante. Environ 87,2
% de la population totale vit dans les zones
urbaines. La vallée de la Bekaaet la montagne
abritent de nombreux petits villages.
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Langues
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L'arabe, qui est la langue officielle,
est parlé par tous les Libanais. Le français, qui est
également langue officielle, est très pratiqué, de même
que l'anglais. De nombreux Libanais sont polyglottes.
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Rencontres et mariage
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Par tradition, ni les jeunes chrétiens
ni les jeunes musulmans ne se fréquentaient librement;
tous les mariages étaient arrangés par les familles. De
nos jours, tandis que les chrétiens et de nombreuses
familles musulmanes citadines suivent les habitudes
occidentales en ce qui concerne les rencontres, ceux des
zones rurales continuent généralement à se conformer
à la tradition.
Les familles libanaises sont très étroitement liées.
Les cousins et autres parents sont censés entretenir des
relations personnelles quasi fraternelles. Les familles
citadines sont généralement moins grandes que les
familles vivant à la campagne. La discipline est stricte
et les enfants doivent faire preuve de respect envers
leurs parents et leurs aînés. Le père est le chef de
famille, tandis que la mère prend généralement soin du
foyer et des enfants.
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Vie en société
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Quand les Libanais rencontrent des étrangers,
des relations ou des amis, ils échangent des salutations,
s'informent de la santé de la personne rencontrée et de
celle de sa famille. En général, il convient de
converser poliment quelques minutes avant de parler
affaires. Les poignées de main sont courantes, tant
entre les hommes qu'entre les femmes. Les amis proches et
les parents s'embrassent souvent lorsqu'ils se
rencontrent et quand ils se quittent. Le cas échéant,
on utilise les titres tels que docteurou professeur. Les
salutations courantes en ville sont : Bonjour,
Salut, Hi,
(Salut) ou l'expression arabe Keef halik
(Comment vas-tu ?) pour les femmes ou Keef halak
pour les hommes. Dans les zones rurales, seules les
salutations arabes sont employées.
Il existe une longue tradition d'hospitalité, très
profondément ancrée dans les murs. Les Libanais
considèrent comme un honneur de recevoir des invités,
amis et parents; ils se rendent souvent visite pour
montrer l'importance qu'ils accordent à leurs relations.
Les hôtes prennent bien soin de leurs invités. On offre
toujours aux invités quelque chose à boire : thé
ou café. Les invités peuvent apporter un cadeau pour la
maison. Lorsqu'on est invité à un déjeuner, on ne part
généralement pas avant 16 h, et lorsqu'on est
invité à dîner, on est censé rester toute la soirée.
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Loisirs
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Le football est le sport le plus
populaire au Liban. Les bains de mer en été et le ski
en hiver sont également très appréciés. Beaucoup de
Libanais vont au cinéma, mais les visites en famille ou
chez les amis sont les distractions les plus courantes.
Avant la guerre, Beyrouth était un centre de
culture arabe cosmopolite. La musique, la littérature,
tous les arts en général et de nombreux divertissements
ont repris leur place dans la vie urbaine. De même, les
discothèques et les restaurants sont des endroits très
fréquentés le soir.
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A table
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La cuisine est souvent épicée. Les ragoûts
sont une spécialité libanaise, mais souvent les repas
sont légers ou végétariens. A l'occasion de certains
événements, on se rend les uns chez les autres ou au
restaurant pour partager un mezé,
repas traditionnel constitué d'un choix de vingt plats,
voire plus, que chaque convive peut apprécier selon son
goût. Le kebbeh est
une spécialité populaire à base de viande de buf
hachée, que l'on fait frire ou bien cuire au four, ou
encore que l'on mange crue. L'arak
est une boisson à base de raisin fermenté,
servie fréquemment au cours des repas.
Le repas principal de la journée est pris entre 12 h
et 15 h, et peut durer deux heures ou plus. Les
Libanais apprécient les cuisines étrangères. Les
couverts occidentaux sont généralement réservés à la
nourriture européenne ou aux plats à base de riz. De
nombreux aliments se mangent à l'aide de la main droite
en utilisant des morceaux de pain ou des feuilles de
laitue pour se servir. Par exemple, le taboulé,
une salade composée de blé concassé, de persil, d'oignons
hachés, de tomates coupées en dés et d'autres légumes,
se mange à l'aide de feuilles de salade.
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Enseignement
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L'enseignement est contrôlé par les
gouvernements des Länder.
L'école est obligatoire pendant 12 ans , dont neuf
à temps plein. Après quatre années d'école primaire,
les enfants suivent un enseignement général, fréquenté
par la moitié des élèves environ, au Realschule
ou dans une école préparatoire à l'université. Après
six ans passés dans l'une de ces écoles, les élèves
continuent à suivre un enseignement professionnel à
plein temps ou à temps partiel. Ceux qui souhaitent
entrer à l'université doivent passer un examen appelé Abitur,
à la fin des études au Gymnasium.
Une attention considérable est portée à la préparation
des élèves à la vie professionnelle, d'où la grande
part prise par l'apprentissage et, pour les
universitaires, l'expérience des conditions de travail
sur le terrain.
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Histoire contemporaine
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En 1943, le pays obtint son indépendance. Le pacte
national élaboré en 1943 entérina le système de
partage du pouvoir entre les différentes communautés en
place depuis la fin du XIXe siècle.
Cependant, les pouvoirs réels n'étaient pas dans les
mains des dirigeants élus mais dans celles de l'élite
riche. La majorité du peuple, composé de plus en plus
de musulmans chiites, n'était pas prospère et exprima
son mécontentement par des émeutes et des
manifestations. La présence de milliers de réfugiés
palestiniens, qui avaient fui vers le Liban après les
guerres israélo-arabes de 1948 et de 1967, compliqua
encore la situation. Les Palestiniens vivaient en effet
principalement dans les camps de réfugiés du Sud-Liban.
Après la fondation de l'Organisation de libération
de la Palestine (OLP) en 1964, les fedayins
palestiniens commencèrent à s'entraîner dans les camps.
Dès 1968, ils organisèrent des raids militaires à
partir du Sud-Liban contre Israël, qui répliqua en
attaquant la région. Cette situation augmenta la
division entre les Libanais conservateurs qui soutenaient
le contrôle des Palestiniens par le gouvernement, et les
Libanais progressistes qui étaient en faveur des
Palestiniens.
À partir de 1973, des groupes chrétiens lancèrent des
attaques armées contre les Palestiniens. En 1975, le
conflit se transforma en une guerre civile, qui fera
quelque 30 000 victimes la première année et
de 150 000 à 200 000 au total. Après l'échec
d'une cinquantaine d'accords de cessez-le-feu, une trêve
intervint en 1976, à la suite des sommets arabes de Riyad
et du Caire, qui décidèrent de l'envoi au
Liban d'une Force arabe de paix. Malgré le cessez-le-feu,
les forces armées des groupes en conflit ne furent pas
dissoutes et la fracture du pays s'agrandit. Les deux
belligérants signèrent un traité de paix en 1983, en
vertu duquel toutes les troupes étrangères devaient
quitter le Liban. Mais les troupes syriennes, israéliennes
et celles de l'OLP y demeurèrent et la guerre civile éclata
de nouveau en 1983. Après la mort de trois cents soldats
américains et français, les forces multinationales d'interposition
quittèrent le pays en mars 1984. Les combats continuèrent.
De violents combats continuèrent jusqu'au 23 septembre
1989, date à laquelle un cessez-le-feu entra en vigueur,
après acceptation par le général Aoun,
la veille, du plan de paix préparé par la Ligue arabe.
En 1991, l'armée libanaise soutenue par la Syrie reprit
le contrôle de presque tout le pays. Au terme d'un
accord de paix, les milices quittèrent Beyrouth,
qui passa sous le contrôle de l'armée libanaise. La
ligne verte qui divisait la ville en deux zones, l'une
chrétienne, l'autre à dominante musulmane, fut supprimée
et les commerces ouvrirent à nouveau en dépit des
destructions. Au milieu de l'année 1991, la plupart des
milices furent désarmées et reconnurent l'autorité du
gouvernement. Les forces israéliennes continuèrent à
occuper une bande de 850 km2 dans le sud
du pays.
Quinze années de guerre civile ont ruiné l'économie du
Liban et destabilisé ses institutions politiques. Néanmoins,
des élections parlementaires se sont déroulées en 1992
et des projets de reconstruction des infrastructures du
pays ont été annoncés en 1993 par le Premier ministre
Rafiq Hariri. Depuis, avec l'aide d'entreprises
du secteur privé et d'investisseurs étrangers, le Liban
est engagé dans la reconstruction. Cependant, le sud du
pays reste perturbé par la persistance des affrontements
entre Israël et le mouvement chiite du Hezbollah.
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