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Gouvernement
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Le président est aidé par un cabinet
dont les membres sont nommés et il est élu pour cinq
ans par les 1 000 membres de l'Assemblée
consultative populaire (MPR). La moitié
du MPR représente la Chambre législative des représentants,
dont 400 membres sont élus et 100 nommés. Les
500 sièges restants sont attribués à des représentants
ou délégués régionaux d'autres groupes. En pratique,
le gouvernement est sous le contrôle strict du président
et de l'armée. Tous les citoyens mariés ou âgés de
plus de 17 ans peuvent voter.
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Démographie
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Les premières traces de prèsence
humaine sur les territoires de l'actuelle Indonésie
remontent à des temps très anciens. Des archéologues
ont trouvé des fossiles de l'Homo Erectus,
qui vivait sur l'île de Java il y a un million
d'années (appelé Homme de Java), et
des restes de culture aborigène sont attestés dans le
sud de Sumatra. De nombreux groupes s'installèrent
en effet le long des estuairesdes îles, ce qui leur
permettait de pêcher dans les mers intérieures.
L'Indonésie, qui est composée de 13 677 îles,
abrite de nombreux groupes ethniques et un large éventail
de cultures. La population est estimée à 197,6 millions (1995),
ce qui la place au quatrième rang mondial. Les Javanais
forment l'ethnie la plus importante, sans pour autant
constituer la majorité dans le pays. Il existe également
de larges communautés de Soundanais, de Malais du
littoral et de Madurais, mais ce n'est là qu'une infime
partie des 350 groupes ethniques qui peuplent l'Indonésie.
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Langues
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La langue officielle est le bahasa indonesia,
forgée à partir du malais commercial. Plus de la moitié
de la population parle indonésien ou malais. Cependant,
quelque trois cents autres langues sont également parlées
dans le pays, parmi lesquelles le javanais. Le néerlandais
a été la langue officielle jusqu'en 1942, ce qui
explique que certaines personnes âgées le parlent
encore. L'anglais est la principale langue internationale;
il est enseigné comme troisième langue dans les écoles
(après le principal dialecte de la région et l'indonésien).
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Rencontres et mariage
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Dans les zones rurales, la plupart des
femmes sont mariées dès l'âge de 20 ans. En ville,
les rencontres sont plus libres et les individus
disposent d'une plus grande liberté dans le choix de
leur conjoint. Traditionnellement, la famille est
nombreuse. Toutefois, les murs changent et, aujourd'hui,
nombreux sont les couples à n'avoir que deux enfants.
Les membres d'une grande famille vivent souvent sous le même
toit ou dans le même quartier. Les plus jeunes montrent
beaucoup de respect envers les anciens
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Vie en société
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Les bases socioculturelles des Indonésiens
reposent sur l'honneur et le respect de l'individu :
les lettres commencent par Dengan hormat
(Respectueusement), et le respect est ce qu'il y a de
plus important dans les salutations adressées à autrui.
La personne la plus âgée ou l'hôte doit être salué
en premier, et il faut faire preuve d'une déférence
tout à fait particulière envers les personnes âgées.
Une inclination ou un léger mouvement de tête est une
forme courante de salutation, bien que, lorsque l'on
rencontre quelqu'un pour la première fois, il soit
naturel d'échanger également une poignée de main.
Les titres sont très importants et doivent être utilisés
lors des salutations et au cours de la conversation; la
présentation la plus formelle comprendrait, dans l'ordre :
Bapak (Monsieur) ou Ibu
(Madame), un titre professionnel ou académique (le cas
échéant), le titre de noblesse (si la personne l'utilise),
ainsi que les nom et prénom de la personne.
Rendre visite à quelqu'un est une façon de lui montrer
le respect qu'on lui voue. Aussi les Indonésiens
attachent-ils une grande importance à l'acceuil de leur
invités. Les visites à l'improviste sont courantes.
Cependant, il est normal qu'un invité arrive une demi-heure
après l'heure convenue. Les visiteurs s'asseyent lorsqu'ils
en sont priés, mais se lèvent lorsque l'hôte et l'hôtesse
entrent dans la pièce; la déférence de l'invité
envers son hôte est très importante. On sert souvent à
boire, mais un visiteur ne boit pas avant d'y être invité.
Lorsqu'on lui offre à manger ou à boire, il est poli d'accepter;
refuser peut être offensant. Les conversations véhémentes
doivent être évitées, de même que celles de nature
personnelle ou portant sur des sujets tels que l'âge et
la richesse.
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Loisirs
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Le badminton et le football sont les
sports les plus populaires. Le volley-ball et le tennis
sont également largement pratiqués. La télévision et
le cinéma sont appréciés mais la censure est dans ce
domaine beaucoup plus stricte que dans les pays
occidentaux.
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A table
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Le riz est la nourriture de base. Les légumes,
les poissons et les sauces épicées accompagnent souvent
le riz. Le thé et le café sont les boissons les plus
courantes. Les fruits frais sont disponibles en grande
quantité et constituent le dessert habituel. Les piments
rouges garnissent souvent les plats (ils sont parfois
consommés en grandes quantités), au même titre que d'autres
épices. Le lait de coco est utilisé dans des plats
particulièrement épicés appelés padang
(d'après le nom de la ville de Sumatra où ils
trouvent leur origine).
De nombreux Indonésiens occidentalisés mangent à l'aide
d'une cuillère et d'une fourchette, tandis que les
familles plus traditionnelles utilisent encore leurs
doigts. Généralement, la fourchette se tient dans la
main gauche et la cuillère dans la droite. Pendant le
repas, les deux mains doivent être gardées sur la table.
Il est impoli de commencer à boire ou à manger avant d'y
être invité par son hôte, et vider son verre indique
que l'on souhaite qu'il soit de nouveau rempli.
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Enseignement
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L'éducation est gratuite et obligatoire
pendant six ans (entre 6 et 12 ans). Chacune des 27 provinces
d'Indonésie possède au moins une université ou un établissement
d'enseignement supérieur.
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Histoire contemporaine
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Les nationalistes indonésiens, emmenés par Soekarno,
déclarèrent en août 1945 l'indépendance de l'Indonésie
vis-à-vis des Pays-Bas. Il s'ensuivit plusieurs années
de négociations et de guérilla avant que l'indépendance
ne fût reconnue en 1949. L'union toute symbolique avec
les Pays-Bas fut dissoute officiellement en 1954.
Une république fut formée dont Soekarno devint
président; mais, dès les premières années, la
nouvelle démocratie se révéla instable et, en 1956, Soekarno
introduisit une forme de gouvernement plus autoritariste.
En 1957, la loi martiale fut imposée. En 1959, la
Constitution de 1945 fut rétablie et, dès l'année
suivante, une Assemblée consultative populaire
temporaire, dont les membres étaient nommés par
Soekarno, remplaça la Chambre des représentants, ce qui
marqua le début de ce que Soekarno appelait la Démocratie
dirigée. Dans son désir de soutenir l'idée d'unité
dans la diversité, le gouvernement développe une idéologie
d'État appelée Pancasila, qui comprend cinq
principes fondamentaux : la foi en un Dieu, une
humanité juste et civilisée, l'unité de l'Indonésie,
la justice sociale pour tous et la démocratie guidée
par le consensus.
Ce conflit, associé à une mauvaise gestion et à des
tensions croissantes entre les principaux groupes
politiques, entraîna, en 1965, une tentative de coup d'État
par des officiers de l'armée apparemment soutenus par le
parti communiste. L'insurrection fut arrêtée par le général
Suharto mais les émeutes et les violences engendrées
par le coup d'État avaient fait de nombreuses victimes (le
nombre de morts fut estimé entre 80 000 et plus d'un
million). En 1968, Suharto succéda à Soekarno, qui
avait été déchu de ses pouvoirs gouvernementaux l'année
précédente.
L'Indonésie fait valoir sa souveraineté sur toute l'île
de Timor, et ce, bien que l'annexion de la partie
orientale n'ait jamais été reconnue par les Nations unies
(Onu) ou d'autres gouvernements. Lorsque le Portugal se
retira du Timor oriental en 1975, le Fretilin (acronyme
de Frente Revolucionaria do Timor Leste Independente), un
groupe communiste indépendantiste, prit le contrôle de
la capitale, Dili. Considérant le Fretilin comme une
menace pour l'intégrité du pays, l'Indonésie envahit
le Timor oriental en décembre.L'Indonésie fit de cette
région sa 24e province. Les organisations de
défense des Droits de l'homme estiment que cette
annexion sanglante coûta la vie à plus de 100 000 Timorais.
Les tensions politiques toujours vives dans la région
ont donné lieu à un massacre, perpétré par les
troupes indonésiennes en novembre 1991 lors d'une
manifestation pour l'indépendance. Les combats se
poursuivent entre l'armée indonésienne et les partisans
du Fretilin.
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